Communiqué de presse de l’ANPAPS, à la veille des Assises sur les dérives sectaires.

8 mars 2023 – Mesdames, Messieurs les journalistes,

À la veille des assises sur les dérives sectaires organisées par la Miviludes, l’ANPAPS, à travers ce communiqué de presse, tient à clarifier certains points concernant la pédagogie Steiner-Waldorf et les attaques invraisemblables qu’elle subit.

Si à l’ANPAPS nous sommes bien placés pour savoir toute l’importance que revêt le combat contre les sectes – au regard de l’expérience de son président, Nicolas Tavernier – nous le sommes également pour savoir que ce combat ne peut se mener qu’avec rigueur, honnêteté intellectuelle et courage, mais aussi avec tolérance… Tolérance à l’égard de personnes qui ne pensent pas comme nous, qui font des choix différents des nôtres, en leur âme et conscience, et dans le respect des lois de la République. Sans quoi ce combat ressemble vite à une chasse aux sorcières, à une police de la pensée. C’est dans cet équilibre difficile à atteindre que Janine Tavernier, ex-présidente de l’UNADFI (et mère du président de l’ANPAPS) a mené le combat contre les sectes dans les années 90 ; ce qui lui a valu la réputation qu’on lui connaît.

À cette époque, et jusqu’à décembre 2006, ni monsieur Fenech, alors président de la commission d’enquête parlementaire relative à l’influence des mouvements à caractère sectaire, ni monsieur Brard, alors député membre de la commission d’enquête sur les sectes à l’Assemblée nationale (avec qui madame Tavernier travaillait régulièrement) n’avaient exprimé le moindre problème à l’égard des écoles Steiner-Waldorf, alors même que les attaques infondées en sectarisme les touchaient déjà, largement connues de leur part. Vous, journalistes, pouvez vérifier ces informations très facilement. Dans le rapport parlementaire présidé par monsieur Fenech, remis en décembre 2006, parmi les 210 pages qu’il contient, il n’y a pas une seule citation concernant les écoles Steiner-Waldorf. Alors, de deux choses l’une (et c’est là que rigueur et honnêteté intellectuelle entrent en jeu), soit messieurs Fenech et Brard manquaient gravement à leurs devoirs en ne dénonçant pas les écoles Steiner-Waldorf en tant que secte, soit ils savaient pertinemment que ces écoles n’en étaient pas une ! Ainsi, comment se fait-il que tous deux aient radicalement changé de point de vue ?…

Aujourd’hui, à une époque où l’avis personnel, le commentaire, les fake news sont légion (parfois même chez certains « journalistes »), il est d’autant plus important que ces valeurs fondamentales de rigueur, d’honnêteté intellectuelle, de courage et de tolérance président à la lutte contre les sectes !

L’ANPAPS profite de ces assises pour mettre les points sur les i concernant ces innombrables fake news qui touchent la pédagogie Steiner-Waldorf et ses défenseurs, que ce soit dans la presse, sur les réseaux sociaux, ou au sein même de la Miviludes. Car ces innombrables fake news s’auto-alimentent de plus en plus, multipliées par la caisse de résonnance des réseaux sociaux (nous l’expliquerons plus loin) ainsi que par le penchant naturel au « suivisme » de certains journalistes.

Tout d’abord, c’est bien face à cette situation d’attaques injustes que, « de fil en aiguille », l’ANPAPS a repris son activité associative, et que Nicolas Tavernier en est devenu son président. Celui-ci n’avait plus aucun lien avec l’institution Steiner-Waldorf depuis qu’il avait quitté l’école… voici plus de quarante années. Fils de Janine Tavernier, donc, c’est à la fois sa connaissance de la problématique des sectes et de l’ouverture, de la bienveillance de la pédagogie Steiner-Waldorf qui l’ont poussé à s’engager bénévolement. Ceci de façon indépendante de la Fédération des écoles Steiner-Waldorf, contrairement à ce qu’écrit régulièrement M. Perra en tant qu’autoproclamé « lanceur d’alerte » contre la pédagogie Steiner-Waldorf :

Et contrairement à ce qui est écrit régulièrement, nous sommes à l’ANPAPS toujours prêts à dialoguer, tant avec les pouvoirs publics (Miviludes, Ministère de l’Éducation nationale) qu’avec les journalistes.


Nos plus farouches détracteurs ne cessent d’écrire que nous ne voudrions pas dialoguer, que nous bloquons les comptes Twitter et que nous menaçons, alors même qu’il s’agit là de l’exacte description de leurs procédés :

Nous étions tellement prêts à dialoguer que nous avions demandé et obtenu un rendez-vous avec la Miviludes, aux côtés de la Fédération des Écoles Steiner-Waldorf. Et deux semaines avant la date du rendez-vous, la Miviludes a reporté sine die cette rencontre. Nous attendons toujours la date de ce report malgré nos nombreuses relances.

Concernant nos deux « haters » préférés, M. Perra et Mme de Vanssay, ils n’ont de cesse de tweeter, de façon compulsive contre les écoles Steiner-Waldorf, bien que Mme de Vanssay n’ait jamais mis les pieds dans l’une d’entre elles. N’est-ce pas invraisemblable ? Quand bien même les mettrait-elle qu’elle pourrait encore être « choquée » par l’univers bienveillant et chaleureux qui s’y dégage et qui tranche avec ce qu’elle pense connaître. Et cette seule sensation, ajoutée à la vue d’une bougie ou d’un dessin coloré au tableau suffirait probablement à son faible esprit d’ouverture pour qu’elle continue d’affirmer se trouver dans une secte.

Ces deux personnes parlent de menaces que le président de l’ANPAPS aurait proférées à leur encontre, il n’en est rien. En revanche, ils usent constamment de ce procédé depuis des années (avec plusieurs centaines de tweets à eux deux sur ce sujet !), allant même régulièrement jusqu’aux tweets injurieux et aux attaques personnelles, sans que jamais l’ANPAPS n’ait croisé le fer avec eux.

M. Perra écrivait dès 2019, à propos de Janine Tavernier, alors récemment disparue : « Sainte Janine Tavernier, qui siège actuellement à la droite du Père éternel et à la gauche de Rudolf Steiner. » C’est d’une élégance !

Et, plus récemment, il « aimait » sur Twitter ces propos odieux, incitant objectivement à la haine des anthroposophes : « prendre un posof par la main, et l’balancer sous un train. ».

Ou proférait, via son bras armé anonyme Kalou, des menaces encore plus directes à l’encontre du président de l’ANPAPS :

Et, de ce comportement menaçant et illégal, Mme de Vanssay n’est pas en reste lorsqu’elle écrit :

Alors, qui de nos détracteurs ou de l’ANPAPS est le plus virulent ? La réponse est nette, et si facilement vérifiable.

Ainsi, la seule « menace » que l’on pourrait nous attribuer est lorsque nous prédisions pour M. Perra la révélation à venir de son imposture. Nous écrivions dans un tweet, jeux de mots compris : « Notre détracteur paiera […] par la révélation de son imposture ». Vous avouerez que sur Twitter, on a vu menace plus féroce !

Quant aux cris d’orfraie de M. Perra, s’indignant des enregistrements de conversations téléphoniques entre M. Tavernier et des journalistes, cela prête à sourire, à nouveau :

Au-delà du fait que la profession avoue – et revendique même – user de caméras cachées tous les jours, sur toutes nos chaînes, dans le but honorable d’approcher la vérité, M. Perra lui-même, depuis toujours, incite ses coreligionnaires à enregistrer secrètement dans les écoles Steiner-Waldorf. M. Perra, c’est la duplicité incarnée.

À propos des reportages qui « n’iraient pas dans notre sens », nous les respectons, évidemment, à la condition qu’ils soient étayés et formulés de façon non caricaturale. Pour ce qui est de M. Perra, il ne peut accepter le moindre avis divergent, même venant de journalistes du Monde. Il l’exprime là avec sa mesure habituelle :

Faisant toujours dans la mesure et le mensonge, il affirme, auprès de ses 10.000 followers et sur son blog, que M. Tavernier n’hésite pas « à insulter » ses témoins et les « traitent (sic) de « dingues«  et de « pourris » », insistant sur les guillemets, en guise de preuve irréfutable :

Alors même que Nicolas Tavernier disait à un journaliste de la Tribune de Lyon, M. Rodolphe Koller : « M. Perra surfe avec trois ou quatre témoignages pourris et anonymes », ce qui est, vous en conviendrez, bien différent. Il indiquait là au journaliste qu’il n’était pas sérieux de dénoncer un courant pédagogique vieux d’un siècle, et présent sur tous les continents, avec une seule poignée de témoignages anonymes contre la pédagogie Steiner-Waldorf, qui plus est sans qu’aucun n’émane d’une école labellisée Steiner-Waldorf.

Là encore, on est bien loin des propos injurieux qu’il prête au président de l’ANPAPS.

Pendant ce temps, M. Perra se permet d’utiliser des méthodes nauséabondes d’un autre siècle, de dénonciation (il n’y a hélas pas d’autres termes…) de personnes qui ont librement témoigné en faveur de la pédagogie Steiner-Waldorf. En l’occurrence, il a par exemple interpellé directement les employeurs d’au moins deux éminent chercheurs afin de les faire taire. C’est une méthode immonde !

Aussi, pour faire croire à la volonté d’entrisme de l’anthroposophie dans tous les rouages de notre société, M. Perra ne recule devant aucun mensonge. L’un d’entre eux, récurrent, pour prouver l’existence de ce qu’il appelle « la pieuvre anthroposophique » est de dire – et d’écrire – que les anthroposophes, via la Fédération des Écoles Steiner-Waldorf avaient réussi « un coup de maître » en parvenant à « infiltrer l’UNADFI » en plaçant l’une de ses membres, la mère de Nicolas Tavernier, à sa présidence. Ce personnage est sans limite dans ses inepties :

Non seulement Janine Tavernier n’est devenue présidente de cette institution qu’en raison de son expertise et de son engagement au service des victimes des sectes, mais en plus, elle n’a jamais été anthroposophe, ni de près, ni de loin. Nicolas Tavernier promet de démissionner sur le champ de la présidence de l’ANPAPS si quelqu’un venait à apporter la preuve indiscutable du contraire !

Autre élucubration de M. Perra, lorsqu’il répand inlassablement la rumeur d’antisémitisme dans la pédagogie Steiner-Waldorf… N’est-il pas venu à l’esprit d’un seul journaliste de s’enquérir du nombre de ces écoles en Israël ? Une trentaine d’écoles Steiner-Waldorf y sont implantées, depuis des décennies, dans ce pays de moins de 10 millions d’habitants. En proportion, c’est près de 10 fois plus qu’en France ! Au regard de ces chiffres, l’élucubration de M. Perra est-elle une seule seconde crédible, lorsque l’on connaît l’histoire de ce pays et les règles qui le régissent ?

Donc M. Perra est non seulement un menteur, mais aussi un manipulateur, triplé d’un agresseur sexuel !

Pour ceux qui en douteraient encore, voici comment il a manipulé sa jeune victime pour éviter le procès, en lui écrivant fort habilement (le 27/03/2007) : « Je pense avoir une profonde névrose. […] Je suis malade. » Même si M. Perra brille là, pour une fois, par son esprit d’analyse, il n’en demeure pas moins qu’il le met au service de la manipulation affective, comme d’habitude :

Il enfonce le clou de la manipulation, lorsqu’il feint d’accepter les foudres de la justice, en guise de repentir :

Et pire encore, n’étant pas sûr de l’efficacité de sa stratégie, quelques années après, bien qu’ayant parfaitement conscience de l’acte odieux qu’il a commis (vous l’avez lu), M. Perra a osé un autre système de défense, consistant à se faire passer pour la victime, agressé par une jeune fille court vêtue « aux mœurs très légères » et « habillée dans une sorte de robe de soirée moulante et ultra sexy qui ne descendait pas plus haut que la naissance de ses cuisses. ». C’est abject !

Et après tout cela, on lui accorde encore une parole publique !!! Avec pour seule défense, le traditionnel : « Mais, il n’a jamais été condamné ». Comment pourrait-il l’être vu que sa victime n’a jamais porté plainte ! Ses aveux ne suffisent-ils pas ?

Et c’est bien cette affaire qui est importante, car c’est dans l’éviction de son poste de professeur qu’il faut comprendre tout le ressentiment et l’esprit de vengeance de M. Perra à l’égard des écoles Steiner-Waldorf, comme le démontrait parfaitement Pierre Bercut dès 2019 :

https://anpaps.org/wp-content/uploads/Blog-Bercut-Explication-impossible-Perra.pdf

Et toujours pour se faire passer pour la victime, M. Perra aime à parler de procédures-bâillons à son encontre, orchestrées par les anthroposophes. En quelques recherches, n’importe quel journaliste – même fraichement sorti d’école – arriverait à démentir cela. Mieux encore, ce faisant, il découvrirait le scandale de la cagnotte demandée par M. Perra, en soutien de ses frais d’avocat, pour son procès en appel face à la Fédération des écoles Steiner-Waldorf, procès en appel qui n’a jamais été mené !

C’EST BIEN DANS TOUS LES DOMAINES QUE CE PERSONNAGE MENT !

Il est donc inimaginable de constater qu’aujourd’hui, avec toutes ces preuves irréfutables, la Miviludes continue de donner du crédit à un tel personnage. À croire que le mouvement #MeToo n’a pas atteint les membres de cette instance gouvernementale. Ses propos sont cités dans le rapport officiel de l’institution pour jeter le doute sur les écoles Steiner-Waldorf.

Une autre force de M. Perra, en plus de s’être positionné comme victime et de s’être autoproclamé « lanceur d’alerte » (cela, vous pouvez facilement le vérifier), c’est d’être « l’idiot utile » des zététiciens. Ces gens-là, scientistes jusqu’au bout des ongles et prêts à nier l’existence de phénomènes tant que ceux-ci ne sont pas expliqués par la science, ont la fâcheuse tendance de dénoncer tout ce qui pourrait remettre en question le monde tel qu’il est, usant pour ce faire de désinformation scientifique, comme le démontre l’enquête sur ces zététiciens réalisée par trois journalistes du Monde et publiée dans un livre intitulé : « Les gardiens de la raison : enquête sur la désinformation scientifique ». À tel point que, plutôt que de se rendre à l’évidence que notre agriculture intensive, pratiquée ces dernières décennies, a contribué à l’appauvrissement de nos sols et a délaissé parfois la sécurité alimentaire, ils préfèrent attaquer Yann Arthus-Bertrand à travers sa fondation GoodPlanet, parce qu’il y a soutenu des agriculteurs et viticulteurs qui pratiquaient la biodynamie, méthode initiée par Rudolf Steiner, et respectueuse de l’environnement. La puissance de frappe des zététiciens a permis de faire annuler le projet de don de près de 4 millions d’euros destiné à GoodPlanet (via l’évènement de gamers Z event), car Yann Arthus-Bertrand a refusé de faire un communiqué de contrition dans lequel les zététiciens lui demandaient de dénoncer la biodynamie en raison de ses soi-disant dérives sectaires ! C’est très courageux et élégant de la part de Yann Arthus-Bertrand de n’avoir pas cédé à ce chantage de 4 millions d’euros.

Aussi, cette puissance de feu des zététiciens mise au service de M. Perra (qui dénonce également la biodynamie) explique largement les raisons de son « aura », car ses prises de position ou ses tweets, même les plus farfelus, sont alors relayés à très grande échelle.

Et comment ça se passe, « en zététique », chez ces personnes soi-disant si rationnelles, lorsque l’un des leurs émet des propos plus mesurés sur les écoles Steiner-Waldorf ? Il se fait ni plus ni moins rappeler à l’ordre par le détracteur en chef Perra, qui lui dit sans vergogne « de se taire » :

Alors, plutôt docile, le zététicien « @GeekNfit », pour ne pas se faire exclure du troupeau, « montre patte blanche » en affirmant dans un tweet « QU’IL EST OPPOSÉ AUX ECOLES STEINER !!! », tout en dénonçant l’évidence : l’absence d’une démarche sérieuse chez ces gens-là :

Cela, bien qu’ayant affirmé au président de l’ANPAPS (lors d’une conversation ce 2 janvier) que jeune, il avait été diagnostiqué HPI (haut potentiel intellectuel) et qu’il était « très bon élève à l’école primaire ». Puis il a fait différentes écoles et son niveau est descendu « de façon catastrophique au moment du collège ». C’est à ce moment qu’il a intégré une école Steiner, et que, selon ses propres termes « ça s’est mieux passé à partir de là. » !!! Ajoutant même que c’était « les années de sa vie en termes de scolarité qu’il avait préférées ». Lucide et honnête, du moins avec le président de l’ANPAPS, il argumentait en disant que « les profs étaient bienveillants – de façon globale – et essayaient de faire en sorte que s’épanouissent le plus possible les élèves. Avec dans l’ensemble des bons profs, notamment en cours de sciences. » Incroyables propos, pour quelqu’un « opposé aux écoles Steiner ». Alors oui, il émettait bien des réserves sur ce qu’il avait ressenti comme parfois « ésotérique » dans la pédagogie Steiner-Waldorf, mais de son propre aveu, il a ressenti sa scolarité comme « très positive » ! Dans quel monde vit-on ? Cet élève, HPI, dont on sait la difficulté de prise en compte dans la scolarité, a peut-être été sauvé d’un échec scolaire (après la « descente catastrophique » de son niveau scolaire au collège) grâce à une pédagogie très attentive aux différents cas particuliers.

N’est-il pas temps de remettre un peu de nuances dans les critiques qui concernent une pédagogie que personne n’est contraint de suivre ?

Pour en finir avec M. Perra, sachez qu’il raille notre proposition d’échanger avec les journalistes, à condition de sincérité, en écrivant : « Journalistes, soyez heureux, l’ANPAPS accepte de nouveau de vous parler ! Mais à certaines conditions… » :

Non seulement nous n’avons jamais refusé de parler à un journaliste, mais en plus, donner des leçons de morale sur le sujet lorsque l’on est celui qui a interdit aux journalistes du Monde – par la voix de son avocat – la moindre utilisation de ses propos, c’est cocasse ! En effet, M. Perra n’a pas supporté qu’après une longue enquête sur les écoles Steiner-Waldorf et sur l’anthroposophie, un point de vue général positif s’en soit dégagé.

Et toujours pour continuer à colporter ses inepties, M. Perra a insulté le travail des journalistes du Monde en écrivant bêtement qu’ils avaient effectué là un « publi-reportage à la demande des anthroposophes ». Il ose tout ! C’est même à ça qu’on le reconnaît…

Enfin, pas tout le monde, car nombre de journalistes et institutions lui donnent encore la parole, on l’a vu, trop contents d’alimenter leurs idées préconçues à l’égard de la pédagogie Steiner-Waldorf, ou plus largement de l’anthroposophie.

C’est ainsi qu’un journaliste de la Tribune de Lyon a contacté l’ANPAPS dans le cadre du sujet qu’il préparait sur la NEF, la banque éthique issue de l’anthroposophie à la fin des années 70. La NEF s’est trouvée sous les feux des critiques de l’opposition municipale lyonnaise qui voyait dans cette « affaire » (qui n’en est pas une) l’occasion d’exister enfin localement, guidée par son cynisme électoraliste et son opportunisme. Fort des réserves du président de l’ANPAPS à l’égard de la profession de journaliste (qu’il connaît de l’intérieur), il écrivait au journaliste Rodolphe Koller : « Je veux bien échanger si vous ne faites pas cela pour avoir du soi-disant « contradictoire » et n’en tenir aucun compte, auquel cas vous n’auriez pas besoin de moi ». Celui-ci répondait de façon assez prévisible : « () n’ayant pas d’idée préconçue au sujet des écoles Steiner, au-delà de ce que j’ai pu en lire ou ce qui m’a été dit, je suis honnêtement curieux d’avoir l’avis d’un défenseur de cette pédagogie ». Pourtant comme nous l’avions craint, et comme cela se passe si souvent, M. Koller avait bien de solides idées préconçues (ou plutôt, conçues par Grégoire Perra, qu’il confirmait avoir eu au téléphone), faisant de la discussion avec Nicolas Tavernier le moyen de les étayer encore un peu plus… Et si effectivement M. Koller a cité assez honnêtement certains de ses propos, il en a tronqué ou déformé d’autres, pour appuyer le sens qu’il avait déjà indéniablement donné à son papier, avant même de l’avoir au téléphone. Preuve en est l’extrait suivant dans lequel il cite M. Tavernier en lui faisant dire l’exact contraire de ce qu’il avait exprimé.

Après l’avoir questionné sur l’éventualité du risque de rencontrer un professeur anthroposophe dans une école Steiner-Waldorf qui diffuserait de façon inappropriée des préceptes de l’anthroposophie, M. Tavernier lui répondait qu’en un tel cas, il devait évidemment être recadré par l’institution et ajoutait que ce risque de dérive pouvait tout aussi bien venir « d’un professeur de philo marxiste qui va dire des choses à ses élèves, ou dans des centaines et des centaines d’écoles catholiques, un prof catholique pratiquant qui va diffuser un peu plus qu’il ne faut ses convictions personnelles.Ben oui, faut sanctionner, c’est pas bien ! » Tels étaient ses propos :

Or, voici la phrase telle que publiée dans son article, qui dit donc l’exact contraire : « … mais ça pourrait être un professeur de philo marxiste qui influence ses élèves, ou un professeur catholique pratiquant dans une école catholique. »

Cette réécriture laisse à penser que le président de l’ANPAPS trouve inapproprié qu’un professeur catholique pratiquant enseigne dans un établissement catholique. Alors même qu’il trouve cela plutôt cohérent. Après avoir été interpellé par e-mail sur ce point et sur bien d’autres, M. Koller s’est montré incapable de répondre.

Il est aussi écrit par M. Perra et consort que Nicolas Tavernier serait financé par la Fédération des écoles Steiner-Waldorf et qu’il serait anthroposophe. Ces deux affirmations sont là encore d’honteux mensonges. Le président de l’ANPAPS n’a jamais reçu le moindre centime la Fédération Steiner-Waldorf et n’a jamais été anthroposophe.

Dans ce contexte de très large désinformation sur les écoles Steiner-Waldorf, la Miviludes relaie, amplifie et juge sans pièces tangibles, sans même avoir pris la peine d’écouter les défenseurs de cette pédagogie, démarche qui semblerait pourtant être le b-a-ba d’une méthodologie honnête.

Une approche plus honnête de la pédagogie Steiner-Waldorf permettrait de découvrir combien celle-ci est bienveillante. Cela saute aux yeux à la lecture de plus d’une centaine de témoignages très positifs d’anciens élèves, souvent faits avec le recul d’une vie, dont on constate qu’ils ont pour dénominateur commun que la pédagogie Steiner-Waldorf développe l’esprit critique, soit l’exact contraire recherché par une secte !

https://anpaps.org/category/temoignages/

Plutôt que d’opter pour une analyse équilibrée et objective, cette instance gouvernementale est pro-active pour inciter les citoyens à venir la saisir contre l’anthroposophie :

Puis, de ces saisines douteuses, la Miviludes se servira pour objectiver l’existence d’un mouvement sectaire car elle fait d’elles l’alpha et l’oméga, c’est bêta !

Les médias hexagonaux sont tombés dans le panneau de son rapport 2021, mais pas certains médias indépendants à l’étranger, qui critiquent la méthodologie et les résultats, voire la négligence et la calomnie :

https://bitterwinter.org/the-new-miviludes-report-bad-methodology-unreliable-results/

https://bitterwinter.org/miviludes-report-2022-from-sloppiness-to-slander/

Pire encore, la Miviludes ajoute à cette méthode déontologiquement désastreuse le fait de collaborer avec des « haters « (donc des haineux) amis de M. Perra, qui n’ont de cesse d’attiser la haine contre tout ce qui est lié avec l’anthroposophie. Et cela, bien qu’ils soient cachés derrière l’abject masque de l’anonymat, ce que permet Twitter… « Kalou » fait partie de ces nombreux et très actifs « collaborateurs ». Il s’en vante même !

Pour couronner le tout, la Secrétaire d’état chargée de la Citoyenneté – ministre de tutelle de la Miviludes – n’est autre que Sonia Backès, qui, pour adapter sa « storytelling » à sa fonction politique, prétend avoir fui la Scientologie dans laquelle elle a grandi. La réalité est toute autre, comme le raconte son propre frère dans l’article ci-dessous :

https://bitterwinter.org/france-la-secretaire-detat-sonia-backes-est-elle-une-survivante-de-la-scientology/

La pédagogie Steiner-Waldorf est enfin « efficace » sur un plan purement scolaire, c’est le minimum que l’on puisse d’ailleurs attendre d’une école. Le démontrent les études nationales et internationales qui se sont penchées sur les résultats scolaires des élèves Steiner-Waldorf. Et ce, bien que nos écoles « récupèrent » parfois des élèves en rupture avec le système classique, et parfois même en grande difficulté scolaire ou sociale.

https://www.pedagogie-waldorf.fr/2021/04/26/etude-ecole-steiner-2021/

Malgré ces toujours bons résultats scolaires, l’administration française est parfois subjective (le mot est faible…) à l’égard de nos écoles en raison des haters qui chassent en meute. Deux seuls exemples suffiront à l’illustrer :

  • Une inspection conjointe entre le rectorat et la préfecture a eu lieu dans une école Steiner-Waldorf au premier semestre 2022. Malgré de très nombreuses demandes de l’école, la préfecture n’a pas communiqué son rapport d’inspection. Cette inspection qui devait constater l’existence de preuves de dérives sectaires ayant échouée, l’administration préfectorale bafoue l’égalité républicaine en ne transmettant pas un « document communicable » qui ne va pas dans le sens de ses préjugés.
  • Et, concernant le rapport d’inspection du rectorat, c’est là aussi à force de relances que l’école a pu se le procurer au bout de 9 mois… Deux phrases emblématiques de ce rapport viennent à elles seules prouver tous les a priori de cette administration à l’égard de cette école lorsqu’elle écrit :

Il faut tout de même oser ce : « Selon l’établissement » et cet usage du conditionnel : « tous les lycéens de la session 2021 auraient eu leur baccalauréat »,venant de l’institution même qui délivre ces diplômes !

Aussi, les grands chiffres de l’Éducation nationale laissent à réfléchir… S’il n’est pas question pour l’ANPAPS d’opposer la pédagogie Steiner-Waldorf à l’Éducation nationale, dont nous mesurons bien sûr toutes les qualités ainsi que son indispensable existence, force est de reconnaître que la promesse républicaine d’une école émancipatrice et qui réduirait les inégalités sociales est aujourd’hui bien loin d’être tenue…

Ainsi, bien que les élèves français soient ceux parmi les pays de l’OCDE qui ont le plus d’heures de cours en primaire, au collège et au lycée, ils sont ceux qui obtiennent les plus faibles niveaux scolaires, que ce soit en science ou dans les humanités, comme le révèlent année après année les enquêtes PISA.

Et toujours selon ces mêmes enquêtes, le système scolaire français est l’un parmi les pays de l’OCDE qui reproduit le plus les inégalités sociales. Sans parler des plus de 100 000 jeunes qui chaque année sont laissés sur le bas-côté et sortent du système scolaire sans le moindre diplôme…

De telles évidences factuelles devraient conduire nos détracteurs à un peu plus d’humilité, de remise en question et de tolérance.

C’est donc ensemble, en complémentarité de toutes les réussites pédagogiques, dans un esprit de partage des bonnes pratiques et de recherche de l’épanouissement de tous les élèves que nous devrions œuvrer pour l’école de demain ! Tout en laissant à chaque parent le libre choix de scolariser son enfant dans l’École qui lui paraît être la plus adaptée.

L’ÉQUIPE DE L’ANPAPS