Elodie Fournier

- Professeur des écoles -

« J’ai effectué toutes mes années d’école avec la pédagogie Waldorf (de la première année de jardin d’enfants à la fin de première de lycée – terminale dans un lycée prestigieux parisien). Aujourd’hui je suis professeure des écoles dans l’Éducation nationale et il n’y a pas un jour où je ne remercie intérieurement mon éducation initiale de m’avoir armée comme je le suis.

Je me sens tellement bien outillée pour m’adapter aux fluctuations de la vie, aux changements, que je remercie cet enseignement dispensé dans mon école Steiner, qui m’a appris le maniement de tant d’outils, qui m’a appris la confiance en moi, le goût de faire, de créer, la liberté de choisir. Une éducation qui m’a fait très vite comprendre que j’avais un rôle à jouer dans la vie, quel qu’il soit. Une école qui m’a appris à réfléchir, qui m’en a donné le temps, sans pressions inutiles, qui a accepté que mon rythme d’assimilation des notions ne soit pas celui du voisin, qui m’a permis d’explorer les voies qui s’offraient à moi, selon mes envies et non selon mes soi-disant capacités.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu peur, de m’être sentie brimée, jugée, dévalorisée. Mes professeurs ont été dans l’ensemble à l’écoute, encourageants.

Aujourd’hui j’essaye d’avoir ce même regard sur mes élèves. De leur donner envie de venir apprendre, faire, expérimenter, comme moi j’ai eu envie de le faire. J’essaye de développer en eux le goût de la réflexion, de la création, et je m’épanouis dans ce travail. J’essaye de transmettre tout ce que j’ai reçu. Et je suis persuadée que la clé de l’éducation d’un homme est de faire naître en lui le désir de la vie. Mon école a réussi à faire naître en moi ce désir. »