19 mai 2023 – C’est une première, et sans doute pas une dernière !
L’ANPAPS a remporté une première victoire grâce à sa saisine du CDJM (Conseil de déontologie journalistique et de médiation) suite au « reportage » totalement aléatoire concernant la pédagogie Steiner-Waldorf.
Pour nous, cela ne faisait aucun doute que ce sujet diffusé sur France 2 était un tissu d’amalgames et d’idées préconçues. En revanche, il n’était pas certain que cette institution indépendante qu’est le CDJM ose pointer les méthodes anti-déontologiques de ces journalistes « stars » qui officient pour la grand-messe médiatique du 20 heures, qui plus est sur une chaîne nationale… Voilà qui est fait !
Le CDJM dit clairement qu’en ne faisant pas parler un représentant défenseur de la pédagogie Steiner-Waldorf, cette méthode journalistique « ne peut suffire au respect de l’offre de réplique, équilibre essentiel à la pratique journalistique. »
D’autant que le CDJM souligne un point fondamental – avec la perspicacité élémentaire dont devraient être pourvus tous les journalistes – qui est qu’« il est plutôt facile de trouver des témoignages permettant de raconter de l’intérieur les écoles Steiner », estimant ainsi que France 2 a « enfreint l’obligation déontologique d’exactitude. »
Aussi, le CDJM estime que France 2 « enfreint [encore] l’obligation déontologique d’exactitude » lorsque « L’œil du 20 h » prétend « enquêter » sur « les écoles Steiner » alors même que, comme il est écrit dans l’avis du Conseil : « l’école maternelle présentée en début de sujet n’est pas une école Steiner stricto sensu […]. Il s’agit d’un établissement dont le commentaire off de « L’œil du 20 h » précise qu’il « s’inspire » de la « méthode Steiner », sans rapport avec ladite fédération [Steiner] ». Quel procédé déloyal, tout de même !
De plus, le Conseil valide notre constat affirmant qu’en utilisant des images d’archives noir et blanc d’enfants tournant en rond dans des toges blanches, façon temple solaire, cela a bien « pour effet de jeter le trouble sur la nature actuelle de l’enseignement qui est dispensé dans ces établissements ». Pendant que la journaliste qui a commis ce sujet, répondait au président de l’ANPAPS qui la questionnait sur ce procédé journalistique : « Non, non, y’a pas de procédé ».
Le CDJM ne s’y est pas trompé. Mieux encore, il précise qu’il estime « que les règles déontologiques d’équité et de vérification des faits n’ont pas été respectées », rien que ça…
Et, toujours plus fort, le CDJM estime que France 2 a « enfreint l’obligation déontologique de rectification des inexactitudes et des atteintes à la véracité des faits ». Cela fait beaucoup pour un sujet de quatre minutes, présenté par Anne-Sophie Lapix en ces termes ronflants : « Ce sera l’enquête du 20 heures » !
En guise d’enquête, vous pouvez plutôt lire ou relire le constat de la mauvaise foi de la journaliste madame Subra-Gomez dans notre article intitulé : France 2 – 20 h : Un cas d’école… de journalisme
Pendant ce temps-là, Arnaud Comte, collègue de madame Subra-Gomez à « L’œil du 20 h », envoyait un tweet en forme de satisfecit corporatiste et autocentré, qualifiant sa besogne d’« excellente enquête ».
Cela fait maintenant des années que la pédagogie Steiner-Waldorf subit de tels assauts médiatiques, aussi infondés que malhonnêtes dans leurs procédés. Vous avez pu le constater dans nos « droits de réponse » auxquels nous n’avons pas droit… C’est par ces méthodes qu’un cercle vicieux bien orchestré s’est instauré, de façon très organisée par les rares détracteurs de cette pédagogie. Cercle vicieux destiné à s’auto-alimenter. Ainsi, la Miviludes cite dans son rapport le détracteur n°1 de la pédagogie Steiner-Waldorf, qui lui-même « nourrit » et incite nombre de journalistes à écrire sur nos écoles (sans bien sûr qu’ils y aient jamais mis les pieds). En même temps, il est interviewé et réinterviewé sans fin, ressassant ses inepties. Une fois retranscrites dans les journaux, ces inepties font figure de vérité pour la Miviludes qui intègre alors ces « reportages » dans son rapport annuel, en guise de preuves irréfutables de… de quoi ? Et le tour est joué ! « À ce jour, la Miviludes n’a pas eu connaissance de cas avérés de dérives de nature sectaire dans les écoles Waldorf-Steiner » écrit pourtant à l’envi cette mission interministérielle. Peu lui importe, la rumeur court, court toujours, et le mal est fait…
Y’a pas d’éthique hélas, c’est là qu’est l’os !
L’équipe de l’ANPAPS